Posture intégrative: du bricolage à l'intentionnalité

coaching intégratif et  supervision intégrative
S'orienter à travers les courants psycho-sociologiques pour en intégrer le meilleur

En tant que coach ou a fortiori, en tant que superviseur de coachs, nous concilions toutes sortes de méthodologies et de références théoriques avec pour objectif de nous adapter au mieux aux besoins de nos clients et à leurs demandes.

Vu de la part de certains professionnels de l'accompagnement psychologiques, cela peut d'ailleurs nous être fortement reprochés. Il faut dire que passer de la psychanalyse, aux thérapies comportementales en passant par les approches systémiques, voire la méditation ou l'hypnose, pour ne citer que cela, peut déconcerter...

Soyons tout à fait honnête, dans la pratique du coaching, cela ressemble parfois un peu à du bricolage: le coach naviguant entre les questions ou les  outils des  différentes “écoles” des sciences de l’humain ou theories psychosociologiques,  en s'appuyant plus sur son intuition que sur une démarche bien définie.

Pourtant, en France, c'est probablement le coaching qui, en s'inspirant de la vision anglo saxonne de la psychologie, a été pionnier dans la construction d' une pratique de l'accompagnement qui intègre les apports de multiples courants psycho-sociologiques. 

 Depuis, ces nouveau courants thérapeutiques sont  progressivement arrivés en France. En fait, pour être plus précise, il ne s'agit pas à proprement parler d'un nouveau courant de la psychologie mais plutôt d'une posture qui consiste à entendre le récit de la personne avec plusieurs références théoriques afin de pouvoir définir quelle(s) approche(s) sera la plus bénéfique pour la personne. 


Une démarche globale 

Aucun courant de la psychologie n’étant suffisamment complet pour permettre d'accompagner toutes les demandes, les thérapeutes intégratifs cherchent à proposer une démarche holistique qui tienne compte de toutes les dimensions de la personne: culturelles et sociales , passées, présentes et à venir, émotionnelles et relationnelles, corporelles et spirituelles, affectives et neurobiologiques etc. Et ce, en se référant aussi bien aux fondamentaux de la psychologie, de la sociologie, de l’anthropologie qu'aux dernières recherches dans le domaine.

  • Concrètement, sans pour autant faire une "archéologie des souffrances", comprendre les histoires des problèmes, leurs origines et leurs mécanismes pour guider la démarche de changement peut être extrêmement bénéfique. Mais si cela peut tout à fait conduire à s'appuyer sur certaines clés de la psychanalyse, la psychologie intégrative refusera en revanche de s'y enfermer. Elle cherchera plutôt à se focaliser aussi sur les interactions que la personne entretient avec son environnement ou à rebondir sur les forces de la personne et à lui redonner la possibilité de décider pour elle même, tout en co-construisant avec elle, un nouvel état d'équilibre et de mieux être.

L’alliance au coeur du processus 
La qualité de l'alliance thérapeutique entre l'accompagnant et l'accompagné est au cœur de la réflexion dans plusieurs courants psychologiques mais les intégratifs y accordent une importance particulière. Ils sont en effet, particulièrement attentifs à proposer une démarche où le patient et le thérapeute travaillent ensemble à analyser et à trouver des solutions et dans laquelle la personne est considérée comme un acteur à part entière de ses choix et de ses évolution et comme le seul expert de son propre cas.

L'intention est ici on le comprend bien, d'enrichir plutôt que de s'opposer et de réduire. Mais cela suppose aussi d'être capable de reconstruire un référentiel clair qui soit porté par cette intention du lien,  de la multiplicité, du transversale et de la diversité et qui soit à même de repenser la construction de l'identité des personnes.


Construire et nourrir son intentionnalité 

Même si les enjeux du coaching sont généralement assez sensiblement différents de ceux d'une thérapie, les coachs aussi ont tout à gagner à renforcer leurs connaissances des différentes approches thérapeutiques afin de devenir capables de s'orienter entre les différents champs théoriques dont sont issus leurs savoirs faire et  leurs méthodes. A deux conditions toutefois pour éviter de tomber dans dans une démarche fourre-tout:

  • avoir beaucoup travaillé sur soi et dans la mesure du possible avoir expérimenter sur soi et pour soi les différentes approches avec lesquelles on travaille. Aucun savoir intellectuel, même s'il est indispensable, ne remplacera jamais l’expérimentation et le ressenti.
  • même si les diplômes ne sont jamais à eux-seuls une garantie, avoir suivi une formation poussée à l'université dans les domaines des sciences de l'humain reste une voie royale, même si elle n’est pas la seule, pour être capable de s'orienter à travers les visions de l'homme et du monde  qui sont portées par les différentes approches. Pouvoir les faire cohabiter en conscience et être capable de choisir la ou les bonnes approches pour chaque client se travaille. Avoir conscience que des bases solides en sciences humaines sont indispensables, cela peut permettre de se donner les moyens de les construire à travers ses lectures ou ses formations. Sans négliger non plus la supervision où la dimension didactique peut être activée afin de consolider ses acquis et les mettre en pratique.

 

 

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